Un noël dans la prison des femmes, à Kansas city.
Contempler l’icône de la Mère de Dieu fait ressurgir les souvenirs enfouis d’une mission émouvante vécue aux États-Unis, comme le rapport le journal des Petits frères et sœurs de l’Agneau, en 2022.
C’était à quelques jours de fêter Noël. Noël est un temps heureux pour les enfants et leurs familles, mais aussi un temps douloureux pour ceux qui sont loin des leurs, seuls, dans la rue, exilés loin de leur terre, comme pour cette vingtaine de femmes de la maison d’arrêt de Kansas City, au Kansas.
Jeff, le nouveau directeur de cette structure pénitentielle, est un ancien militaire qui a été touché par Jésus. Il vit désormais sa mission dans le milieu carcéral comme une sorte de ministère. Il veut que l’Évangile soit annoncé à ses pensionnaires, même si cela demande des assouplissements du règlement dont il est garant. Récemment, un détenu voisin et ami de longue date des petites Sœurs a demandé le baptême. Baptisé dans l’enceinte même de la prison, il a voulu que le directeur soit son parrain.
Un théâtre de Noël
Cette année-là, nous lui demandons si les petits Frères et petites Sœurs peuvent jouer un théâtre de Noël dans la prison. Il accepte sans hésiter, et autorise les jeunes qui nous accompagnent à participer à la représentation. Quand arrive le jour, nous sommes convoqués au quartier des femmes détenues. Elles sont une vingtaine, habillées d’un humiliant vêtement à rayures rouges et grises. Elles ont entre vingt et cinquante ans. C’est la première fois qu’une troupe de théâtre peut entrer dans ces murs. Si elles sont intimidées d’abord, et nous le sommes aussi, l’atmosphère se réchauffe vite, dès que les premiers acteurs montent sur les planches. Éclats de rires et larmes se succèdent au fil du déroulement de cette sorte de « Mystères », comme on les jouait sur les places au Moyen Âge.
Puis arrive le bouquet final. C’est la naissance de l’enfant qui portera sur la croix toutes les souffrances de tous les cœurs. Cet enfant, est un poupon emmailloté de langes qu’une jeune femme serre dans ses bras avec une tendresse maternelle.
Une détenue prend l’enfant dans ses bras
Cette poupée devient chargée de gloire. Sous les applaudissements fournis de notre auditoire, notre « Vierge Marie » confie l’enfant à une détenue qui le prend dans ses bras. En le recevant, les traits de son visage prennent d’un coup une dignité admirable. Elle le garde un temps, avec une attention que seule une mère peut donner. Puis elle le dépose à son tour dans les bras de l’une de ses camarades de détention, qui l’accueille avec la même sérénité. Et finalement, l’enfant passe de bras en bras, de détenue en détenue, redonnant à ces femmes que la vie a blessées la beauté sans souillure de la Mère de Dieu.
Il n’y a plus de trafiquante de drogue, plus de prostituée, plus d’infanticide, de voleuse ou de délinquante. Non, il ne reste plus que la pure beauté d’une mère accueillant cette vie donnée d’En Haut. Ce jour-là, ce n’est pas une unique icône de la Vierge et de l’Enfant que nous contemplons, mais autant d’icônes qu’il y a de femmes, car l’enfant qui passe dans leurs bras les a comme virginisées.
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