Après Le songe de Déborah, voici un nouveau conte de Noël, plein d’espérance, du Tourangeau Patrick Marxuach : Le charpentier de Notre Dame.

1) Le Charpentier de Notre Dame

Il était une fois à Paris, que l’on surnomme depuis des générations la « ville lumière », un couple qui attendait avec une grande impatience le cadeau le plus précieux que Dieu pouvait leur offrir : un enfant. Marie, la jeune femme, et son mari Thomas, charpentier de métier, avaient traversé bien des épreuves. Avant de voir ce miracle se réaliser. Après plusieurs années de prière et d’attente, la nouvelle était enfin arrivée : Marie allait donner naissance à un petit garçon.

Un chantier de restauration dans la prière

Thomas avait travaillé sur le chantier de restauration de Notre-Dame de Paris. https://notre-dame-de-paris.culture.gouv.fr/fr/le-chantier Un lieu symbole de la foi et de l’histoire, où les échos du passé se mêlaient aux espoirs d’un avenir nouveau. Pendant des mois, il avait œuvré à l’assemblage de cette formidable charpente de chênes, cette « forêt » cachée. Il y consacrait tout l’amour et la patience de celui qui sait qu’il fait partie d’une œuvre plus grande que lui. Ce travail, tout en étant exigeant, était aussi une forme de prière silencieuse pour l’enfant qu’il attendait.

Cette œuvre de bâtisseurs prit fin, comme l’on sait, le jour de l’Immaculée Conception, c’est-à-dire ce 8 décembre.

2) Un soir de Noël

La naissance approchait, et un soir de Noël, dans leur modeste appartement sous les toits de Paris, les premières douleurs de l’enfantement se manifestèrent.

Au-dessus de cette ville immense, au point d’en devenir parfois déshumanisée, la dernière averse venait de laisser place à une magnifique nuit étoilée. En levant les yeux, depuis la fenêtre de la maternité qu’il avait rejointe, Thomas en fut quelque peu étonné. Car les lumières artificielles de la ville effaçaient, la plupart du temps, ces pâles lueurs dans la voûte céleste.

Tout excité et nerveux à la fois, le futur père avait préparé un petit coin pour accueillir leur bébé. Un berceau fait main, des jouets en bois, et un manteau doux pour l’hiver. Or, la nuit de Noël, la douce lueur des bougies vacillait à peine dans un coin de la pièce lorsque leur fils, qu’ils avaient choisi de nommer Gabriel, vint au monde dans un adorable cri de vie.

 

3) Gratitude

Ce fut une nuit calme et emplie de paix.

Gabriel était enfin là, un cadeau que ces parents ne pouvaient que recevoir avec gratitude. Car leur cœur débordait de joie. Le nourrisson, encore fragile, semblait être un signe d’espoir pour eux, un symbole de la bonté infinie de Dieu.

Laurent , l’homme pressé

Quelques jours plus tard, des amis vinrent rendre visite à la jeune famille. Venus de loin pour célébrer cet événement spécial. Il y avait Claire, une amie d’enfance de Marie, et son mari Pierre, qui avait toujours eu un cœur généreux. Il y avait aussi Laurent, un homme souvent pressé. Dont la vie semblait être un tourbillon constant. Laurent avait toujours été un ami fidèle. Mais son emploi du temps surchargé le laissait souvent en retard dans ses promesses et ses engagements.

Ce jour-là, Laurent était particulièrement agité.

« Désolé, je suis en retard », dit-il en arrivant avec un sourire nerveux. « Je n’ai pas eu le temps d’acheter un cadeau. J’avais prévu de le faire en ligne. Mais la livraison n’est pas arrivée comme prévue », expliqua-t-il, l’air un peu embarrassé.

Marie, tenant Gabriel dans ses bras, sourit doucement. Elle savait que Laurent, même avec son emploi du temps surchargé, n’avait pas oublié leur petit garçon. « Ce n’est pas grave, Laurent », répondit-elle tendrement. « Ce qui compte le plus, c’est que tu sois là. Gabriel n’a besoin de rien d’autre que d’amour. »

Les autres amis acquiescèrent, et la pièce se remplit de rires et de bonheur.

5) Un Noël de retrouvailles

Ce Noël, au-delà des cadeaux matériels, c’était un Noël de retrouvailles. De partage et de solidarité. Laurent, touché par les paroles de Marie, se rendit compte que l’important n’était pas le cadeau physique. Mais bien la présence, l’attention et l’amour que l’on porte à ceux qu’on aime.

Dans la chaleur de cette pièce, au cœur de cet hôpital qui semblait maintenant endormi, et tandis que les lumières de Noël brillaient dehors, ils célébrèrent la naissance de l’enfant Gabriel. Un signe de l’espérance chrétienne : la foi, l’amour, et la rédemption.

6) Gabriel, le fils du charpentier de Notre Dame

Gabriel, ce petit garçon, qui allait peut-être grandir dans une ville marquée par l’histoire et les épreuves. Comme cette plaie béante qu’avait alors laissé l’incendie au cœur de Notre-Dame de Paris. Ainsi, il allait être pour ses parents un rappel quotidien du miracle de la vie. Un cadeau de Dieu qu’ils ne prendraient jamais pour acquis.

Ce Noël-là, Marie et Thomas se sentirent bénis, remplis d’une espérance nouvelle. Et ils remercièrent Dieu. Non seulement pour leur enfant, mais pour la promesse que, dans les moments de doute et de souffrance, la lumière finissait toujours par triompher.

Ainsi, leurs vies, tout comme l’histoire de Noël, avaient trouvé un nouveau sens. Et ce petit être, tout aussi humble qu’il soit pourrait à lui seul, à sa façon, embraser le monde.

 

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