Connaissez-vous l’ultime Noël de Chiara Luce ?

Chiara Luce Badano est née le 29 octobre 1971 à Sassello, en Italie, et est décédée le 7 octobre 1990, à l’âge de 18 ans, des suites d’un ostéosarcome. Cette jeune italienne, béatifiée, a vécu avec une foi profonde, une joie lumineuse et un amour désintéressé, transformant sa courte vie et sa lutte contre un cancer en un témoignage de confiance totale en Dieu et d’unité avec les autres. Voici le récit de son ultime Noël (1).

Joyeux Noël!

En 1982, Chiara n’a que onze ans. Elle adresse ses vœux à son professeur de piano :

« Chacun de nous est appelé à préparer la voix à Jésus qui veut entrer en chacun de nous, dans nos familles. Unis ensemble, nous nous engageons à vivre de sorte à pouvoir l’accueillir, à l’aimer, pour que ce soit Lui et non pas nous. Pour l’aider à composer sur la terre la nouvelle cité, la cité de Dieu. Joyeux Noël ! »

Puis à ses parents :

« Dans quelques jours sera Noël. C’est la fête de l’Enfant Jésus ! Cette fête est pour moi la plus belle, parce qu’elle est fêtée par les enfants avec des cris de joie, des chants et des vœux. Je voudrais que tous les enfants qui souffrent puissent être heureux ce jour-là. »

Gravement malade

Vers la fin de l’année 1989, à l’approche de Noël, Chiara prépare des cadeaux pour sa famille et ses amis : il est si important pour elle de vivre cette fête, entourée de ceux qu’elle aime. Mais, gravement malade, atteinte d’une forme agressive de cancer des os, la fièvre monte. Sa mère, Maria Teresa, raconte : « Au téléphone, le médecin traitant me pose quelques questions ciblées et me demande combien de temps il faudra pour se rendre à l’hôpital de Turin. »

« Je ne passe pas Noël à l’hôpital »

Il faut partir tout de suite. Très vite l’ambulance arrive à la maison, mais Chiara ne veut pas partir :

– Je ne passe pas Noël à l’hôpital.
Puis s’adressant à Jésus :

– Si je dois mourir, Jésus, j’aimerais que ce soit à la maison.

Sa mère lui murmure à l’oreille que c’est la volonté de Dieu de partir. Alors elle accepte, mais pendant le trajet elle ne prononce pas un mot, elle souffre énormément, physiquement et spirituellement. À la porte de l’hôpital, elle est transfusée. Ses parents prennent alors la mesure de la gravité de son état. Ces heures auraient pu être les dernières.

Veille de Noël

Le lendemain matin, veille de Noël, en entrant dans sa chambre, Maria Teresa lui dit :

– Ici, tout le monde court avec des paquets de cadeaux, mais personne ne se regarde dans les yeux, personne ne se salue. Jésus est là, et ils ne le voient pas.

En voyant que Chiara va mieux, elle poursuit :

– Allumons le feu de Jésus, de « Jésus au milieu de nous », qui réchauffera alors tout le monde. C’est toi qui dois l’allumer, car mon bois dégage peu de chaleur.

Chiara répond :

– Ensemble, maman.

Visite d’un Cardinal à l’hôpital

Le cardinal Saldarini arrive pour visiter les malades. Lorsqu’il croise le regard de Chiara, il dit :

– Tu as une merveilleuse lumière dans les yeux.

Chiara, après un moment de gêne, répond :

– J’essaie d’aimer Jésus.

Neuf mois plus tard, le 7 octobre 1990, elle vit son dies natalis (jour de la naissance), donc sa naissance en la Bethléem céleste, autrement dit, son retour au Ciel.

Un dernier acte d’amour

Et voici qu’une note rédigée dans une écriture à peine reconnaissable est retrouvée chez elle : « Saint Noël 1990. Merci pour tout ! Bonne année !  » Elle l’avait cachée dans la boîte de cartes de vœux, certaine que sa mère la lirait au prochain Noël : elle sentait qu’elle ne serait plus là.

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Pour aller plus loin :

 


(1) Tiré du livre Noël et ses miracles, du Père Daniel Ange, librement adapté pour LalumieredeNoel.com.

 


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